Douce tendresse

La lumière s’évanouit et les nuits se font plus longues.
Le paysage change et se vêtis de robes rousses.
Tombent les feuilles sur des notes poudrées,
de châtaignes, de sauges ou de menthes,
l'automne a pour moi ce gout de tendresse.

L'été était brûlant cette année. Quelle chaleur, quelle puissance se dégageaient de lui, à la limite de nous étouffer. Nous étions épuisées et bientôt presque jaunies. Moi, moi j'étais toute orangée et je souffrais, dans le plus grand des silences, appréciant de temps à autre cette douce petite brise venant me frôler.

Oh que vois-je? L'automne pousse les grandes portes des Saisons et entre en poussant de son grand vent l'été qui, doucement, s'en va. Et me voilà, virevoltant de droite à gauche, m'accrochant comme je peux jusqu'à la dernière seconde. Non je ne veux pas encore partir, laissez-moi encore un peu vivre dans la tranquillité de la Nature.

Mais tôt ou tard viendra ce moment, je le sais, ce moment où je serais décrochée de mon arbre, où je tomberais en tournoyant pour aller m'échouer auprès d'un champignon qui aura déjà fait du chemin et de quelques bogues vides, laissées là par les cueilleurs des bois... Moi, pauvre petite feuille, je vous laisse donc pour suivre ma destinée.

Après l'été et le soleil tout se calme
Les feuilles tombent et le soleil se retire
Peu à peu les nuages se forment

Et le vent se fait place dans le ciel
La pluie l'accueille et se donne en ménage
Le soleil disparaît malade de cette été chaud

Les jours passent et le temps se déséquilibrent
L'été à donner toute sa chaleur et l'automne devient froid
Les feuilles dorés qui se réchauffer au soleil

Commence à tomber et défeuiller les arbres
Qui se prépare à un hiver froid et un temps déréglée
Le temps se découvre et l'automne tombe

A ce paysage chaud qu'été l'été
L'automne se vient doucement à feuille tombé
Et tout se place pour que le jeu commence

Un monde en jaune, rouge, orange, puis marron.
Une nature qui meurt sans aucun son.
Des pas qui crissent sous l'effet de feuilles torturées.
C'est l'automne.

Quel est ton sens ?
Je n'en vois pas
A quoi sers tu ?

Je ne trouve pas.
Un temps qui devient maussade et gris
Un moral qui bien souvent le suit.
Des larmes qui coulent sur des joues mouillées
C'est l'automne.

Heureusement la température refroidit
Bientôt une douce poudre blanche sera ici
Et le monde reprendra vie.
C'est la fin de l'automne.